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Les us et coutumes draco-elfiques

Prémisse


Avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous expliquer les débuts de la culture de ce peuple tantôt adulé, tantôt méprisé…

L’origine de ce peuple nordique est la mixité des Grands Dormants et des Elfes. Les dragons ont un langage, bien à eux, qui est le Cyronique. Langue complexe, mais qui a peu de vocables. De par leur nom, j’imagine que les dragons échangent rarement avec leur semblable et même avec d’autres peuples. Peu habitués à converser, ils ont pris l’habitude de parler seulement lorsque le besoin se faisait ressentir et toujours de manière très concise et avec lenteur. J’ai l’image à cette fin des Ents dans le Seigneur des Anneaux; lorsqu’il y a conciliabule. Par contre, la rencontre de peuple qui a une longévité beaucoup plus courte que la leur donne, à leurs yeux, des gens toujours pressés contre le temps. Certains bougeant vite, d’autre de vrai moulin à parole, mais ayant comme toile de fond cette impatience qui leur est propre. Après une longue discussion pour savoir s’ils devraient ou non s’accommoder à ses sprinteurs, ils jugèrent bon de couper la poire en deux. C’est à ce moment que des gestes commencèrent à ponctuer leur vocabulaire.

 

Les Dragons du Nord



Il faut dire qu’au contraire de la croyance populaire, les dragons n’alimentent pas de conflits et de guerres sans y avoir longuement réfléchi. De plus, l’attaque de villages et de villes ne font que très rarement parti de leurs stratégies. Les dragons sont des êtres très intelligents et très sages. Ils peuvent prendre des siècles à analyser leurs ennemis et convoiter les richesses souhaitées avant d’agir. La communication avec les autres êtres qui peuplent ce monde est aussi objet d’analyses digne d’un coureur de fond.


Pouvant se métamorphoser pour se fondre dans les masses, les dragons ont tous les atouts en poche pour agir sur le long terme. Imaginez amadouer le cerf au point qu’il demande à être tué plutôt que d’user de furtivité pour rapidement l’abattre. Ceci demande du temps et de la patience; par chance, les dragons possèdent les deux.

 

Une religion, deux visions


Les événements relatés dans ce récit se déroulèrent lors de la Première Guerre Draconique. Cette dernière chevauche deux Ères, soit celle des Nuits Éternelles et celle des Découvertes. D’une durée de plus de 26 230 ans, cet affrontement entre les races draconiennes et les autres races s’est visiblement étiré en longueur; reflétant ainsi parfaitement les stratèges de ces créatures au sang reconnu d’alignement divin.

Le conflit met en lumière la rupture entre les croyances purement nordiques, c’est-à-dire issues du Panthéon, et les croyances elfiques, basées sur les Æsir (Princes et Princesses Divines). Tout comme les nains, les races elfiques reconnaissent le Grand Créateur mais donnent une importance particulière aux Princes et Princesses Divines, ces êtres au sang divin et pur capables de voyager entre le Monde et Arnväld, la Cité des Dieux Nordiques. Ils portent plusieurs cultes à ces derniers sans reconnaitre la progéniture de ces derniers. En fait, la progéniture d’un être céleste et d’une créature mortelle est, à leurs yeux, une souillure de la race. Or, toutes ces progénitures forment la strate des Divins Mineurs du Panthéon Nordique.

Nous pouvons faire ici un parallèle évident entre cette manière de voir les métisses et la réticence naturelle des elfes face à ces derniers au quotidien.

 

Les Draco-elfe: les origines troubles


Pour revenir au langage Cyronique et de ses balbutiements de gestes ponctués, les différents dragons tentèrent plusieurs approches et signes. Le capharnaüm des mouvements n’avait aucune règle ni structure au point que chaque Dormant avait son propre code. Mais comment faire pour s’entendre entre toutes ces factions différentes!? C’est là que les Elfes entrent en scène…


Peuple nordique riche en cérémonie et en protocoles, ils se sont fait approcher par un Grand Dormant; Aakbah (Le gardien qui guide). Ce dragon bleu était le plus sage de son époque et ce dragon issu de la terre appelait à la tempérance et à un accord. C’est pourquoi il s’est entretenu avec leur chef Ráca Silma (Loup d’Argent) et une prêtresse de haut rang; Ainuelwa Quildë (Calme esprit angélique bleuté). À eux trois, ils avaient codifié et régi la base, les racines de ce complément Cyronique. Malheureusement, l’idée juste et pure de demander l’aide à ses voisins serait mentir à l’Histoire. En fait. Aakbah avait été choisi pour son pouvoir de persuasion de plier les Elfes aux pouvoirs des Dragons. Jalousant le pouvoir de création des Elfes, les dragons voulaient acquérir l’imagination et la technique des Arts pour leur propre besoin.

Ráca Silma était un terrible guerrier qui avait réussi par sa maîtrise de la guerre et des armes d’acquérir une vaste terre au sud du continent. Par son charisme, ce peuple l’adulaire et le portèrent au rang de conseiller et enfin de chef. Ébloui par la promesse d’une paix, il ouvrit ses portes à Aakbah. Par contre, la prêtresse Ainuelwa Quildë qui représentait la connaissance des cérémonies était plus encline à la méfiance. N’étant pas dupes, ces deux elfes ont vite mis le doigt sur la vérité… Mais le mal était fait! Des dragons avaient imposé leur présence dans les lieux saints et toutes les cours des ateliers. Ceux qui refusaient leur présence et leurs idées arrêtées sur le beau sans trop savoir les processus tortueux qu’un artiste peintre, sculpteur, architecte, musicien et autre vive pour donner naissance à une œuvre mouraient sous leur joug. Distillant leur puissante présence sur les terres Silma, les dragons guerroyaient et prenaient des villages sous leur gouverne… Assujettissant certains villages et abaissant à l’esclavage d’autres moins chanceux.

À bout, le chef Silma jeta le gant au traître Aakbah pour mettre un terme à cette mascarade d’assimilation ostentatoire des siens. Le combat était terrible et de longue haleine. Douloureusement pour les elfes, leur chef tomba de ses blessures et mourut dévoré par l’ambition de ces ennemis. Le grand Aakbah, le victorieux Aakbah tout enorgueillit de sa victoire prit par la menace Ainuelwa Quildë comme épouse et reine de la nouvelle annexe des terres des dragons. Contrite et sous la promesse de la survie des siens, la prêtresse n’eut le choix de mélanger son sang avec celui du nouveau roi. Reine-esclave, elle donna naissance officiellement au premier Draco-Elfe. Le prince Golsos (Terre de Sang) était considéré comme une aberration pour les elfes et une beauté de réussite chez les dragons…

Fortement encourager d’avoir une progéniture d’une telle réussite, le roi Aakbah poussa les siens de faire de même. C’est pourquoi dans le prochain siècle de cette défaite, les elfes réduits en esclavages durent satisfaire des dragons et des dragonnes en rut au grand dam des leurs! En plus de la création d’une nouvelle race hybride, le roi imposa par la force de législations, dans divers sujets tant laïcs que religieux, afin d’étouffer l’identité elfique à coup de naissance vagissant et glorifiant leur propre sang…

Les draco-elfes prennent avec les ans de plus en plus de place et par leur filiale avec les dragons qui les chérissent comme les nouveaux dieux, poussent les enfants à se détourner des parents elfiques. Par chance, plusieurs se complaisent et lutte à la sauvegarde du savoir elfique afin de la maîtriser et même de la surpasser. C’est aussi à cette époque que les elfes non métissés nommèrent cette sombre période de leur Histoire Tel’mórë furenotto (Les noirs mensonges des ennemis). Ne faisant pas confiance aux dragons, ils incluaient les Draco-Elfes afin de ne pas répéter cette guerre et cette assimilation humiliante. Les dissensions, de plus en plus violentes, entre les Draco-Elfes et les Elfes naissaient plus rapidement que les nouvelles générations. Chaque clan essayait de prouver leur droit de vivre sur les terres ainsi qu’au faire valoir de leur culture qui s’affinait et prenait forme. La séparation se faisait sentir à chaque génération telle des tranchées creusées au prix du sang…

 

Les faits historiques

Les draco-elfes représentent la race la plus récente des livres d’Histoire nordique. Elle serait apparue aux alentours de l’An 1 700 des Découvertes. Cette date correspond approximativement aux récits de la Première Guerre Draconique, dont l’un vient tout juste de vous être livré.

L’apparition de la race draco-elfique et la conquête des terres du sud dont on fait référence ici, sont la base même du déclin et du grand exode elfique, qu’ils nomment Halya (Cacher ou Se cacher de la Lumière). Ces événements ne sont que le début d’un dessein plus grand et funeste pour les races elfiques. Malheureusement, le contexte de l’apparition de la race draco-elfique vient miner sa réputation dès le début.

L’Ère des Découvertes n’est pas tendre avec les elfes nordiques. Bien des peuples envahissent leurs terres ancestrales; alimentant la grogne envers les supposés traites qui avaient démarré ce que plusieurs qualifient de génocide. Les Draco-Elfes tout en-haut de cette liste car, de par leurs origines, ils seraient la représentation même de ce fléau : des hybrides issus de la traitrise.

On ne peut guère passer sous silence la peur engendrée par ces hybrides. Capables d’utiliser les Hurlements, pouvoir exclusif des individus dont le sang de dragons nordiques coule dans leur veine, les draco-elfes semblent s’élever au-dessus des elfes de par leur force et leur savoir. La jalousie sera ainsi le moteur de cette croisade contre eux. Bon nombre de campagnes seront alimentées par de fausses impressions ainsi que des événements et des faits inventés de toutes pièces formant ainsi le ciment d’une propagande qui s’étendra au-delà des races elfiques. Humains et Nains mettront l’épaule à la roue de cet endoctrinement ayant pour base la phobie envers ces hybrides.

Suite à la Grande Guerre Draconique, on estime a à peine 500 le nombre de Draco-Elfes dans toutes les Terres Gelées. L’extinction proche, le silence fut de mise pour ces sangs mêlés qui seront littéralement en « mode survie ». Les groupes draco-elfiques s’éparpillent à travers le continent nordique afin d’améliorer leurs chances de survie. Les différents clans s’isolent de plus en plus sur des terres abandonnées ou tout simplement non exploitées par les autorités locales. Ne pouvant profiter que de maigres lots de terres et d’accès limités aux commerces nordiques, bien des clans vivent dans une pauvreté extrême.

Mais tout n’est pas perdu; les Draco-Elfes sont des êtres résilients.

Au cours des siècles suivants, une paix relative s’installe entre les races elfiques car les conflits ne furent plus alimentés par les dragons qui se sont reclus depuis la fin de la Guerre Draconique. Bien que stigmatisées, les différentes communautés draco-elfiques reprennent de la vigueur. Certaines participent même à la santé économique de leur Royaume; un pas de plus vers une certaine reconnaissance.

 

La Guerre Verte vécue par les Draco-Elfes


La Guerre Verte est, encore aujourd’hui, la seule guerre purement elfique des Terres Gelées. Elle mettait en opposition les visions centralisatrices des Elfes de Lumière, reconnus comme étant les sages et la plupart des autres races elfiques (elfes gris, noirs et sylvains). Ces derniers, plus « éparpillés », voyaient d’un mauvais œil une union des races et la formation d’un bloc solidaire. Il faut dire que la solidarité n’est pas la force des elfes…

Au déclenchement de la Guerre Verte (An 13 508 des Conquêtes), les draco-elfes qui ne souhaitaient pas reproduire les erreurs du passé, s’abstiennent alors et affichèrent un visage neutre. Pendant ces conflits qui repousseront les derniers retranchements elfiques du Sud vers le centre du continent, les communautés draco-elfiques ouvrirent leurs portes à tous les partis. Ces endroits devinrent des lieux impartiaux où tous pouvaient être accueillis et soignés; nonobstant la race, la religion et du « parti-pris » face à la guerre en cours. Qui plus est, leur impartialité avait permis les premières migrations du langage signé.

La stratégie de la neutralité fut payante.

La Guerre Verte se conclura en l’An 2 615 des Dynasties, après plus de 6 000 ans de conflits. Ainsi, nous nous retrouvons à plus de 7 475 ans après la fin de le Grande Guerre Draconique et du déclin historique de la race. Le Traité Vert qui découle de la fin de la Guerre Verte est un accord de paix unilatéral dont les Draco-elfes, pour la première fois de leur Histoire, font partie. Le Traité Vert reconnait la race draco-elfique et tous les crimes envers ces derniers seront dorénavant punis par les lois elfiques. Malgré tout, la stigmatisation restera; comme quoi les elfes ont la mémoire longue.

 

Les Draco-Elfes d’aujourd’hui


Actuellement, la race draco-elfique est de plus en plus visible. Les cicatrices du passé sont toujours visibles, mais les nouvelles générations d’elfes sont moins enclines à les disgracier. Les Draco-Elfes ne sont pas une race elfique reconnue par l’Alliance; la forme de gouvernance établie par les elfes au cours des siècles. Or, les peuplades draco-elfiques peuvent utiliser les différentes institutions elfiques des Terres Gelées; comme il fut stipulé dans le Traité Vert.

De par leur réclusion pendant des millénaires, les Draco-Elfes se sont forgés une culture bien à eux; tantôt en harmonie avec leur sang elfique, tantôt en symbiose avec leur sang de dragon. Le Traité Vert met au jour beaucoup de ces coutumes, ces dialectes et ces mœurs acquises et transmissent dans ce peuple à l’Histoire trouble.

 

Un langage bien Draco-Elfique


Une des grandes forces tant crainte de le race draco-elfique est l'utilisation des Hurlements. Par définition, cette particularité de tous les sangs de dragons des Terres Gelées est aussi innée chez les Draco-Elfes. Un Hurlement est la capacité d'utiliser les mots (la langue des Dragons - le Cyronic) afin de lancer de puissants sorts.

Lors des grandes campagnes d'extermination des races draconiques, les Draco-Elfes optèrent pour le mutisme... Littéralement.

Ne pas utiliser ce pouvoir a permis aux différents clans draco-elfiques de ne pas attirer l'attention et passer à travers les mailles de ces inquisitions.

Au cours des siècles, un riche héritage de gestes vint s'ancrer aux autres coutumes de la race. Ces gestuels avaient pour but de ne pas utiliser la parole pour rien, raccourcir les interactions sociales et ainsi se faire comprendre.

À l'instar des différents dialectes pouvant être trouvés chez les clans épars de draco-elfes, les gestuels pouvaient aussi différer. Au cours des millénaires, certains gestes restèrent dans les coutumes, d'autres disparurent.

Avec la signature du Traité Vert et sa protection acquise, les peuplades éparses devinrent des sociétés plus structurées et les gestuels devinrent plus "universelles". Or, certains clans peuvent encore aujourd'hui utiliser certains gestes bien à eux.

Voici une liste de gestes universels des coutumes draco-elfiques.


Soumission (image à venir)

Le geste de soumission se présente par un angle de 45° afin de présenter symboliquement sa nuque et ses cornes. Véritable faiblesse pour eux, car la nuque représente la soumission et les cornes un signe de puissance. Donc, quand un draco-elfe se penche de cette façon, nous pouvons le traduire comme étant : Je me soumets à ta puissance.


Présenter – Présentation et ses synonymes (image à venir)

Le draco-elfe ouvre ses mains et présente ses paumes vers le ciel. Ce geste est porté par un bref mouvement vers le haut pour indiquer le verbe « présenter » et « montrer ».


Pardon

Lorsqu’un draco-elfe demande pardon ou pour démontrer la profondeur, donner un poids à sa contrition à l’interlocuteur. Le geste se fait en deux temps. Le draco-elfe doit présenter les mouvements de soumissions jumeler au geste de présentation.


Reconnaissance – Connaître et ses différentes locutions (image à venir)

Pour indiquer la reconnaissance de son point de vue général, le sujet porte et dépose le bout de ses doigts à son front. Siège d’intelligence, qui est la tête, ce geste indique que pour ressentir de la reconnaissance, il a compris ce sentiment.


Intelligence (image à venir)

Pour démontrer ce trait qui est l’intelligence, il se fait en deux temps. Pour débuter, le geste de la reconnaissance est posé pour démontrer la compréhension. Ensuite, le sujet porte ses deux mains sur ses tempes. Faire attention de n’y déposer que le bout des doigts et non toute la main!


Dévouement (image à venir)

Quand un draco-elfe veut démontrer son allégeance à un autre, il porte les « griffes » à son front. Il est aussi interprété comme un signe de promesse. La tête qui est le siège d’intelligence et de la raison, il a été choisi pour démontrer que c’est en toute connaissance de cause que nous voulons servir cette personne. De plus, porter les griffes d’un plus fort que soit vers sa tête, vers le siège de l’intelligence, indique qu’il comprend qu’il pourrait être blessé. Le geste de dévouement peut être jumelé à celui de soumission si le draco-elfe fait face à un chef, un yarld ou toute autre figure d’autorité.


Geste intime (image à venir)

L’un des différents gestes intimes que les draco-elfes font tourne autour des attributs draconiens. L’un d’eux est le frottement des cornes frontales. Signe d’un amour d’un parent à leur progéniture à bas âge ou entre deux amants. Les cornes qui sont un symbole de puissance sont soit mises en valeur ou effacées selon le rang du draco-elfe dans la société. Le frottement corne contre corne ou le fait de tout simplement accepter les caresses est un geste extrêmement intime. Ancienne arme, elles deviennent symbole de vulnérabilité devant l’aimer. Geste si intime qu’il est même tabou chez certain clan de draco-elfe, des plus conservateurs, de présenté et de démontrer cette intimité au public.


Suffit! – Assez! Et toute marque d’impatience (image à venir)

Paume gauche ouvert vers le haut, racler l’intérieur de la main avec la droite. Mouvement sec du poignet vers les extrémités des doigts.

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